Rôle des mycorhizes dans l'alimentation de vegetaux ligneux de zones arides

Du le report “Rôle des mycorhizes dans l’alimentation hydrique et minérale des plantes, notamment des ligneux de zones arides“, de INouaim R. et Chaussod R, publié a Cahiers Options Méditerranéennes, de CIHEAM

Les zones arides et semi-arides représentent 36% des terres émergées, une bonne partie relevant du climat ”méditerranéen”, à période sèche estivale. Dans ces régions les plantes sont confrontées à plusieurs stress. Outre le manque d’eau, qui est le principal facteur limitant la croissance, les températures peuvent être élevées et les sols, souvent peu épais, sont généralement pauvres en déments nutritifs comme l’azote et le phosphore ainsi qu’en oligo-éléments tels que le cuivre et le zinc.

Plus de 90% des plantes vasculaires, le système racinaire résulte d’une symbiose entre la plante et un (ou plusieurs) champignons. Cette symbiose prend différentes formes, appelées mycorhizes: ectomycorhizes, endomycorhizes ou ectendomycorhizes selon les caractères de l’association.

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La symbiose endomycorhizienne sera détaillée davantage ici car elle concerne l’immense majorité des plantes de zones arides et semi-arides. En particulier, tous les arbres connus pour “résister à la sécheresse” portent des endomycorhizes: acacias, thuya de Berbérie, arganier, oléastre, caroubier, palmier dattier, etc.

Dans les zones semi-arides et arides, où les sols sont souvent pauvres en éléments nutritifs et où la période sèche peut se prolonger pendant plusieurs mois, la croissance des plantes dépend fortement de la symbiose mycorhizienne. Cette symbiose améliore la nutrition minérale, l’extension des hyphes mycorhiziennes permettant une meilleure prospection du sol et donc un prélèvement plus efficace des éléments nutritifs. Elle intervient également dans l’alimentation hydrique de la plante et sa résistance à la sécheresse, bien que les mécanismes soient plus complexes et parfois difficiles à aborder expérimentalement.