Du le report “L’olivier pour l’atténuation des effets des changements climatiques“, du Mme Oumkaltoum Krimi Bencheqroun, Chercheur Olivier, publié a Agriculture du Maghreb.
L’Agriculture est au cœur des secteurs concernés par les changements climatiques qui se manifestent par une nette augmentation de la température de la terre, la sécheresse, les inondations, la déforestation et l’érosion.
Selon les données de la F.A.O de 2012, l’Agriculture utilise plus de 85% de la réserve générale en eau douce dans la région de l’Afrique du Nord et du Proche Orient, et il faut signaler que, dans cette zone géographique, le niveau des ressources renouvelables en eau intérieure par habitant et par an est parmi les plus faibles dans le monde.
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De point de vue écologique, la rusticité de l’olivier justifie son expansion, à grande échelle, au niveau du bassin méditerranéen et montre que cet arbre a su, à travers les siècles, s’adapter aux fluctuations du climat méditerranéen connu par son automne froid et pluvieux en général et son été chaud et sec. De même, la répartition géographique de cette espèce arboricole n’est pas limitée par la nature du sol.
L’olivier est l’une des espèces végétales les moins exigeantes en eau. En effet, environ 80% de l’oliveraie mondiale est conduite en sec (bour) pour la subsistance et pour la production. Grâce à sa tolérance à la sécheresse et à sa souplesse d’adaptation aux fluctuations des conditions climatiques, la culture de l’olivier est praticable sous un régime hydrique oscillant entre 100 et 800 mm/an.
A présent, plus de 2000 variétés ont été identifiées et cultivées dans le monde. De plus, la tolérance à la sécheresse, comme la résistance aux maladies et aux ravageurs, sont parmi les caractères fortement influencés par le facteur variété. D’où l’intérêt des essais comparatifs des variétés d’olivier à la recherche des plus performantes et des mieux adaptées à la sécheresse.