Blés précoces associés

Blés précoces associés

Du les reports «Blés précoces associés: bilan des essais 2015-2016», et «Blé Précoce: place à la mise en œuvre», du Matthieu Archambeaud , publié a Agriculture de conservation.

Le concept du blé précoce associé (BPA) est d’anticiper la date de semis de un à deux mois pour obtenir des blés fortement enracinés et tallés avant l’hiver afin d’arriver au printemps avec des blés puissants capables de répondre rapidement. En matière de fertilité, l’idée est d’approcher le fonctionnement du colza qui accumule des réserves à l’automne, ce qui lui permet d’attendre le redémarrage de la minéralisation lors de la reprise de végétation. L’objectif est également de prendre de vitesse les limaces et le salissement de l’automne pour le dominer plus facilement au printemps. Enfin, une installation plus précoce des cultures avec une association permettrait dans certains cas de couvrir plus efficacement les intercultures courtes (tournesol/blé) sans avoir besoin d’installer et de détruire un couvert: des économies et une sécurité en terres argileuses qui complètent bien l’ensemble des bénéfices recherchés.

En s’inspirant à la fois de la méthode Bonfils et de la maîtrise du colza associé, il est aujourd’hui envisageable de semer les céréales de manière précoce (fin août-début septembre), voire très précoce (juillet-août). Les objectifs sont multiples: assurer une excellente implantation des céréales avant l’hiver, dominer le salissement, donner un temps d’avance à la culture sur les limaces, et pourquoi pas, parvenir enfin à réduire efficacement la fertilisation. Dernier point et non des moindres, établir une culture (potentielle) dans un couvert c’est également le moyen de se permettre une implantation soignée du couvert/culture tout en restant opportuniste face aux conditions de l’année.

Le semis direct précoce de blé à faible densité est très prometteur à condition d’être rigoureux sur le suivi de la culture et notamment des pucerons: la culture reste très exposée, tandis que le traitement de semences n’a qu’un effet temporaire (40 jours après semis environ); sans compter que la faible densité de semis accroit les risques de contamination.