Du report «Innovations techniques pour l’optimisation de la collecte, de la conservation et de l’utilisation de l’eau pour un développement durable de l’agriculture pluviale dans les régions arides», du B. Chahbani , publié a le CIHEAM
Dans les régions arides, les eaux de ruissellement représentent un important potentiel hydrique renouvelable. Pour la mobilisation et la valorisation de ces e aux de ruissellement ainsi que pour la lutte anti-érosive, on utilise divers ouvrages de petite hydraulique traditionnels et modernes. En outre, on utilise aussi des ouvrages de petite et de moyenne hydraulique pour la création de lacs collinaires ou de petites retenues d’eau servant à l’irrigation des périmètres avoisinants.
Dans les régions arides du centre et sud tunisiens, malgré la rareté des pluies, on assiste à une forte activité érosive des eaux pluviales. Celles-ci, lors des averses, engendrent des ruissellements catastrophiques. Par ailleurs, ces eaux de ruissellement représentent un important potentiel hydrique renouvelable. Pour la mobilisation et la valorisation de ces eaux de ruissellement ainsi que pour la lutte anti-érosive, on utilise divers ouvrages de petite hydraulique (traditionnels et modernes) ainsi que des ouvrages de moyenne hydraulique (lacs collinaires) servant à l’irrigation des périmètres avoisinants.
Afin de trouver les solutions adéquates pour améliorer les différentes techniques traditionnelles et modernes de collecte des eaux de ruissellement, des recherches ont été entreprises et ont permis de concevoir et de mettre au point de nouvelles techniques et méthodes. Parmi ces nouvelles techniques et méthodes il y a :
(i) la technique d’irrigation souterraine localisée par poche en pierres enterrées pour arboriculture fruitière et forestière
(ii) la technique d’irrigation souterraine localisée par poche en paille
(iii) la technique d’injection des eaux de rétention des ouvrages de petite hydraulique dans les couches profondes du sol des terrasses plantées par des arbres fruitiers
(iv) la technique d’exhaure et de distribution gravitaires des eaux des citernes en maçonnerie pour le stockage des eaux pluviales, des petites retenues d’eaux et des lacs collinaires.
Toutes ces nouvelles techniques visent la mobilisation, la conservation et la gestion optimales des ressources en eaux (des nappes souterraines et des pluies) pour un développement durable de l’agriculture pluviale et irriguée, ceci tout en tenant compte des aléas climatiques (notamment ceux liés aux pluies : années sèches avec très peu de pluies et années humides avec beaucoup de pluies) et des ressources limitées en eaux souterraines.